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Grippe-aviaire La France va pouvoir démarrer les vaccinations

Le gouvernement français, qui devrait annoncer mercredi des aides à la filière avicole, va pouvoir démarrer la vaccination d'oies et canards dans trois départements après le feu vert de Bruxelles mercredi, tandis que des tests du virus H5N1 de la grippe aviaire sur quelques dizaines d'oiseaux morts sont pour l'instant négatifs.

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A Bruxelles, les experts de l'UE ont approuvé mercredi sous conditions les plans de vaccination préventive des volailles contre la grippe aviaire soumis par la France et les Pays-Bas, a indiqué la Commission européenne. Le gouvernement français va ainsi pouvoir commencer "immédiatement" la vaccination et la poursuivre comme prévu jusqu'au 1er avril, indique la Commission dans un communiqué. La France avait demandé à pouvoir vacciner 900.000 oies et canards d'élevage dans les "zones humides" de trois départements de l'ouest et du sud-ouest, la Vendée, la Loire-Atlantique et les Landes.

Parmi les conditions listées par la Commission pour les plans des deux pays -- les premiers de ce type adoptés dans l'UE -- figure l'interdiction d'exporter des animaux vivants vaccinés dans le reste de l'UE comme dans le reste du monde. Par contre, la viande et autres produits dérivés de ces volailles -- par exemple le foie gras, ndlr -- peuvent être exportés normalement, à condition que les élevages d'origine aient respecté les contrôles sévères demandés par la Commission et qu'ils aient été inspectés par un vétérinaire 48 heures avant l'abattage. La consommation de volailles dégringole en France depuis vendredi, jour où a été découvert un premier cas français de grippe aviaire H5N1 sur un canard trouvé mort dans l'Ain.

Le président Jacques Chirac a tenu mercredi en Conseil des ministres à rassurer les Français, en affirmant qu'"il n'y a pas de danger à consommer de la viande de volaille et des oeufs", a rapporté le porte-parole du gouvernement Jean-François Copé. Le chef de l'Etat a demandé aux ministres "de rappeler à nos concitoyens que la grippe aviaire ne touche pas les élevages et qu'il n'y a pas de danger à consommer de la volaille et des oeufs".

Dans les grandes surfaces françaises, les ventes de volailles ont diminué de 25% à 30% la semaine dernière par rapport à la même semaine de 2005. Pourtant, pour l'instant, aucun cas nouveau de grippe aviaire n'a été reperé. Une quarantaine d'analyses pour des "mortalités atypiques" d'oiseaux sauvages sont en cours d'examen dans les six laboratoires régionaux spécialisés dans la grippe aviaire, a indiqué mercredi à l'AFP le ministère de l'Agriculture. Mardi, 38 nouveaux prélévements d'animaux présentant ces caractéristiques suspectes, en provenance de 19 départements de plusieurs régions, sont arrivés dans ces laboratoires.

Pendant la journée de mardi, un total de 23 prélèvements se sont révélés "négatifs", indique le ministère de l'Agriculture. Pour aider la filière à affronter la crise et la baisse de la consommation, le gouvernement devrait annoncer en fin d'après-midi de nouvelles aides nationales, après les 6 millions d'euros annoncés le 16 janvier. Bruxelles a en revanche refusé lundi de verser des aides communautaires aux éleveurs de volailles, au motif que ceux-ci n'étaient pas encore touchés par le virus qui n'a touché en Europe que des oiseaux sauvages.

Le Premier ministre Dominique de Villepin et le ministre de l'Agriculture Dominique Bussereau sont attendus à 16h30 à Mionnay (Ain) où ils visiteront une exploitation avicole, rencontreront des représentants de la filière et se verront présenter, à l'Office national de la chasse de Birieux (Ain), les mesures de surveillance des oiseaux migrateurs. La rencontre entre M. Bussereau et les éleveurs et industriels de la volaille, prévue mercredi, a été reportée à jeudi 09h30 au ministère.

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